Représentantes et représentants de la Presse parlée ou écrite,
Je vous remercie d’être au rendez-vous pour cette nouvelle tant attendue. Vous en connaissez déjà la teneur essentielle, c’est pourquoi mon commentaire initial sera relativement bref afin de laisser place à vos questions.
J’aurais aimé vous annoncer que le pape Benoît XVI viendrait à Québec en personne en juin 2008, mais des raisons majeures l’ont empêché de nous procurer cette joie. Permettez-moi de vous lire le paragraphe central de la lettre du Secrétaire d’État que j’ai reçue au début de janvier.
« À l’approche du 49e Congrès eucharistique international, vous avez tenu à inviter le Saint-Père, comme l’ont fait aussi le Premier ministre de Québec et de nombreux fidèles ».
« En raison d’un calendrier déjà très chargé et de la proximité des J.M.J. à Sydney, le Saint-Père m’a demandé de vous informer qu’à son grand regret, il ne peut accepter votre invitation à participer au Congrès eucharistique de Québec. Il peut éventuellement être envisagé que le Pape adresse un message au moyen d’une vidéoconférence au moment le plus opportun qu’il conviendrait de définir avec vous ».
« À son grand regret » dit bien le texte. Le pape aurait bien voulu se joindre à nous mais en fait deux autres voyages intercontinentaux, à la même époque, ne lui permettent pas de répondre en personne à notre désir, maintes fois exprimé, de l’accueillir à Québec. Le long voyage au milieu de juillet à Sydney en Australie pour les J.M.J. et le voyage à New York en avril pour un message à l’ONU, l’obligent à écarter un voyage à Québec en juin.
Évidemment je suis déçu, car sa visite aurait rehaussé la célébration du Congrès Eucharistique international de Québec et aurait donné au 400e de Québec une projection planétaire. Mais connaissant sa situation, je reconnais que les raisons alléguées dans cette lettre et celles qu’il avait évoquées lors de ma dernière audience le 26 novembre, sont sérieuses et difficilement contestables dans les circonstances. Il ne faut pas oublier que le pape aura bientôt 81 ans et qu’il doit tenir compte de sa santé dans ce genre de décisions.
Dès que j’ai reçu cette lettre, j’ai demandé immédiatement au Secrétaire d’État, le Cardinal Tarcisio Bertone, d’obtenir deux contacts télévisuels avec le Saint Père, un pour la messe de clôture sur les plaines d’Abraham et l’autre pour un bref dialogue avec des jeunes le samedi 21 juin, en vue de la vigile de prière du soir. Je suis en attente de la réponse. C’est la raison pour laquelle j’ai retardé de quelques jours l’annonce publique de cette nouvelle.
J’ai confiance que la population de Québec et du Canada saura accueillir cette décision avec respect et compréhension malgré la déception que nous éprouvons. J’estime aussi que les inscriptions ne seront pas trop affectées par cette nouvelle. Nous en avons déjà plus de 5000 à cinq mois de l’événement. Une cinquantaine de cardinaux et des centaines d’évêques avec des milliers de pèlerins seront des nôtres.
Comme vous le savez, la tournée internationale que j’ai faite depuis deux ans me confirme l’intérêt d’un grand nombre de personnes pour le Congrès eucharistique international de Québec.
Je rappelle que la tradition des Congrès eucharistiques internationaux qui revient tous les 4 ans atteint plus de 125 ans d’existence cette année. Ce moment fort de la spiritualité catholique exprime l’hommage de l’Église à Jésus Christ, présent dans le sacrement de l’Eucharistie. Il comporte aussi une dimension sociale importante. Celle du Congrès de Québec touchera la lutte à la pauvreté.
Dimanche le 6 janvier, en la fête de l’Épiphanie, j’ai annoncé que l’œuvre sociale du Congrès de Québec sera une contribution substantielle à la fondation qui porte mon nom et qui vient en aide depuis 2006 aux immigrants et aux réfugiés de Québec qui sont dans le besoin. Je réitère aujourd’hui mon appel à la solidarité pour cette grande cause de la lutte à la pauvreté qui nous concerne tous et toutes. Vous trouverez les détails sur le site Web du diocèse.
Je demeure convaincu que le Congrès eucharistique international de Québec sera l’un des événements les plus mémorables du 400e et qu’il aura des retombées spirituelles, économiques et culturelles importantes. Son organisation représente un gros défi mais elle se développe normalement et elle suscite un grand esprit de collaboration, de fraternité et de fierté.
Je remercie les autorités gouvernementales, tant celles du fédéral que celles du provincial et de la ville de Québec pour leur appui ferme au Congrès lui-même, de même que leur disponibilité et leur grand intérêt pour accueillir le pape Benoît XVI.
Les circonstances présentes n’ont pas permis la visite du pape, mais l’événement principal, le CEI, sera sûrement un grand succès et une grande fête pour Québec et le Canada.
Le Secrétaire d’État conclut la lettre que j’ai reçue de lui par la mention de la bénédiction du Saint Père. Je cite : « Vous confiant à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu et de l’Église, le Saint-Père vous accorde de grand cœur la Bénédiction apostolique, ainsi qu’à tous ceux qui, à vos côtés, sont engagés dans la préparation de ce congrès ».
En tant que président de cet événement spirituel je remercie à nouveau la population de son intérêt et j’invite tout spécialement les catholiques à y être présents comme pèlerins ou comme auditeurs et auditrices de la presse écrite, de la radio, de la télé et de l’internet.
Merci !
Marc Cardinal Ouellet
Archevêque de Québec
Président du 49e Congrès eucharistique international